Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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Les mesures directes . que MM. Rink et Norden skiöld ont
prises de la hauteur de la glace continentale étaient auparavant les
seules qu’on possédât. M. Nordenskiöld a ainsi trouvé qu’à 71 2
milles (56V2 kilomètres) du bord de la glace, elle avait une hauteur
de 2200 pieds (690m). ce qui semblait indiquer qu’elle devait être
beaucoup plus basse que les montagnes du littoral. Les mesures
[irises par M. Jensen dans le sud du Gronland ont abouti à ce
ré-sullat inattendu, que la glace continentale, dans le district de
Fre-derikshaab, à 10 milles de la côte et à l’est des «Nunatakker de
Jensen», s’élève jusqu’à 5000 pieds (1570m) au-dessus du niveau de
la mer (voir la carte G).
l’n peu à l’ouest de ces Nunatakker isolés, la surface de la
glace, sur une certaine étendue, est presque horizontale; mais elle
s’incline ensuite, d’abord sous de très petits angles, de 0° 49’ en
moyenne (voir le tableau, p. 116), puis sous des angles plus grands,
qui cependant ne dépassent pas 2° 14’ lorsqu’on calcule les
inclinaisons pour des parties ayant une étendue de 1 mille (7533m) environ.
Tandis que de si petits angles sont considérés comme une exception
pour les glaciers de la Suisse, c’est au Gronland l’état normal et
une conséquence nécessaire de ce que les obstacles exercent sur
l’immense masse de glace de cette contrée une action bien moindre
que sur de petits glaciers. Les pointes de flèches tracées sur la
carte indiquent le mouvement de la glace, et montrent comment elle
serpente souvent dans des direclions tout à fait opposées autour des
masses rocheuses qui en émergent comme des îles. Il en résulte
que de petits glaciers venant d’un terrain situé à une plus grande
hauteur glissent quelquefois sur des glaciers situés plus bas (voir
Fl. V, Fig. B" et C’").
La surface même de la glace continentale a un aspect très
variable où se reflète clairement la nature du sous-sol. En effet,
comme la glace se meut sur des arêtes de rochers dont la direction
est parallèle ou perpendiculaire au sens du mouvement, il s’y produit
des crevasses longitudinales (Fig. 19) ou transversales (Fig. 18 et l’I. Il);
en aval d’une barrière de la dernière espèce (Fig. 18, c), elle
présente l’aspect qu’indique la PI. 1, et là où elle peut se déployer
librement de tous les côtés, le mouvement se fait en forme d’éventail,
et les crevasses sont alors radiaires et tangentielles (Pl. V, Fig. A’),
comme on l’observe sur une grande échelle sur l’Isblink de
Fre-derikshaab, qui mesure plus de 2 milles Va (19 kilorn. environ)
de large. Les plans de dislocation ou de discontinuité, au milieu de
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