Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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où elle se trouvent, on peut conclure que la surface de la glace
continentale, dans la partie nord, autour des fjords
d’Ame-ralik et de Buxe, avait certainement autrefois une altitude
de 1 2 60m, et qu’il n’y avait que peu de points, près de la mer,
qui ne fussent pas recouverts par la glace (p. 102—105). Dans la
partie sud, en dedans de Kuvnilik et de Bjørnesund, elle a atteint
au moins une hauteur de 940 à ll00m, tandis que la
couverture de glace, plus près de la mer, avait une puissance de
250 à 660m. Les sommets les plus élevés, tels que Nukagpiarsuak
et les montagnes de Sermilik , ne semblent pas avoir été recouverls
par la glace (p. 109—113).
De la direclion variable des slries on peut en outre tirer la
conclusion que la glace continentale a eu autrefois un
mouvement plus libre de l’Est à l’Ouest dans l’intérieur du
pays et surtout dans les parties haules, tandis que, dans les parties
basses, elle a élé plus assujettie à suivre la direclion des fjords et
des vallées. Les effets du mouvement de la glace continentale de
l’intérieur jusqu’à la côte se manifestent dans les montagnes
mamelonnées qui s’élèvent de toules parts, et dont le cùlé choqué est
tourné vers l’Est tandis que le côté à l’abri regarde la baie de Davis.
Quoiqu’on n’ait pas constaté en Grønland un seul fait qui semble
confirmer la théorie que les fjords et les vallées devraient
seulement leur origine à une érosion des glaciers, il est
cependant incontestable que ces derniers ont élargi et poli les vallées qui
existaient avant leur apparilion, et à Iravers lesquelles ils ont passé.
On en a la meilleure preuve dans les vallées étendues à coupe
transversale demi-cylindrique ou parabolique (Fig. 16), qui sont assez
nombreuses surtout dans la partie sud.
Très caractéristiques sont les vallées en forme de cratère ou de
bassin (Grydedale) qu’on rencontre à côté de montagnes jadis
complètement recouvertes par la glace, et qui semblent toujours tourner
le bord inférieur du bassin vers un fjord ou une vallée, à travers
lesquels a passé un grand courant de glace. On a indiqué sur la
carte B quatre de ces vallées en forme de cratère qui ont une
élendue et une profondeur considérables; trois d’entre d’elles, dont
l’une sur le cùlé nord du fjord de Sermilik, à Kasuk (Fig. 13), et
les deux autres, sur le côté sud du môme fjord (Fig. 15), ont 200m
de profondeur, et la quairième, au fond du Bjørnesund, 424m. Il
est difficile de dire quelle part les glaciers ont eue dans la formation
de ces énormes bassins.
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