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tellurique qu’à du fer météorique. La circonstance que le fer de
Fiskernæs, avec lequel celui d’Ekaluit a beaucoup de ressemblance,
a été trouvé à une si grande distance de la formation de basalte du
nord du Grønland, s’explique facilement de la même manière que la
présence de morceaux de métal des cloches tout le long de la côte
nord du Grønland; ce sont les Esquimaux qui, dans leurs
pérégrinations continuelles, l’ont apporté avec eux, et peut-être provient-il
aussi d’un tombeau comme le fer d’Ekaluit.
Ce qui mérite en outre d’être remarqué relativement au fer natif
trouvé dans les différentes localités, c’est qu’il est partout accompagné
de graphite et de pyrrhotine, le premier de ces corps formant
de petites concrétions dans le basalte ou étant disséminé dans le
feldspath triclinique, et il ne peut guère y avoir de doute que le
graphite n’ait joué un grand rôle dans la séparation du fer natif. Il
doit probablement son origine à la circonstance que le basalte a
entraîné avec lui une partie des couches de charbon à travers lesquelles
il a été soulevé, partie qui s’est ensuite transformée en graphite.
Forchhammer a déjà, en 1854 1), fait remarquer que le „fer
météorique" de Niakornak, en Grønland, était dur, fragile et très riche
en carbone, et l’avait par suite appelé „fonte météorique",
dénomination qui pourrait également s’appliquer au fer de Fortunebay et de
Blaafjeld, tandis que celui qui a été trouvé en d’autres points de
Disko et à Fiskernæs ressemble davantage au fer forgé, comme, outre
sa teneur plus faible en carbone, il est malléable, se laisse marteler
en plaques minces et ne se ternit pas lorsqu’on l’expose à l’air.
Outre le basalte à fer natif, M. Steenstrup a aussi
constaté à Kook-angnertunek, dans l’île d’Upernivik, l’existence d’un
basalte qui renferme du graphite sans fer, et où le graphite se trouve
sous la forme de petits grains ronds de la grosseur d’un pois (p. 130).
Le basalte de Disko présente encore une autre particularité, à savoir
la grande quantité de pyrrhotine qu’on rencontre, à Igdlokunguak,
dans le Waigat, dans un filon de basalte de 3—>5™ de large, partie
en de petits amas, partie en une masse de 6 mètres cubes, qui
pèse 28000 Kilog., soit lk de plus que le plus gros des blocs de
fer trouvés à Blaafjeld.
La riche collection de fer natif et de minéraux dont il est
accompagné qui a maintenant été rapportée du Grønland, grâce notamment
1. c. p. 4.
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