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moutons, mais il est difficile de comprendre comment, à cette époque,
on pouvait récolter des fourrages en quantité suffisante pour nourrir
le bétail pendant l’hiver.
Pendant l’été, le bétail était parqué dans de grands enclos, en
partie situés loin des centres habités; ces enclos étaient entourés de
murs, dont les uns, hauts de lm,25 à 2m et plus solidement
construits, avaient une épaisseur de 0m,80 à lm, tandis que les autres
de moitié plus élevés n’avaient qu’une faible épaisseur, et étaient
peut-être destinés, les premiers aux vaches et les seconds aux
moutons. On les a souvent construits contre les parois de rochers
escarpés et, à défaut, on s’est servi pour les clôtures des grosses
pierres gisant sur les lieux (voir ruine III a, Pl. VI; ruine XI, Pl. IX;
ruine VI, Pl. XII; Fig. 2, p. 88; Fig. 3, p. 98 et Fig. 10, p. 118. Ils
sont, pour ainsi dire, toujours établis sur un fond rocheux à faible
pente, où l’eau de pluie trouvait un facile écoulement. Contre les
clôtures, on reucontre souvent une maisonnette qui certainement a
dû être l’habitation d’un gardien.
Pendant l’hiver, le bétail était renfermé dans des étables, que
représentent sans doute les restes de bâtiments longs et étroits, mais
il n’y en a que quelques-unes où l’on trouve des stalles formées de
grandes pierres plates, comme dans la ruine V, Pl. XII, et les ruines
V et IX, Pl. XIV. Les stalles étaient d’ailleurs peut-être faites de
bois jetés sur la côte, lesquels étaient probablement très abondants
à cette époque, ou de troncs d’arbres qui atteignent souvent dans
ces régions des dimensious relativement considérables, bien qu’ils
soient très noueux. Une de ces étables (ruine III, Pl. XXIV. à
Sig-sardlugtok) était construite sur une surface rocheuse plane et
faiblement inclinée, avec un petit trou d’écoulement à la partie inférieure
du mur, du côté le plus bas. Les fourrages d’hiver pour le bétail
étaient sans doute conservés dans des bâtiments construits avec des
pierres à bords arrondis, de manière que l’air pouvait facilement y
circuler. On trouve des exemples de pareils bâtiments à
Kingua-Taser-suak, dans le fjord de Tasermiut. De longues clôtures dont il ne reste
plus qu’une enceinte de terre et quelques pierres, entouraient sans
doute le champ réservé où le bétail ne devait pas pénétrer. D’autres
clôtures plus petites formées seulement de quelques pierres, et établies,
près des habitations, sur un terrain fertile incliné vers le Sud, dans
le voisinage d’un cours d’eau, ont peut-être entouré des jardins.
Les colons ont naturellement tiré parti de la pêche très
abondante «jue leur offraient les fjords, comme l’attestent les constructions
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