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fjord, 770 grammes, l’ne rivière analogue, issue d’un glacier, qui
serpente dans la vallée de Majorkak (65° 45’ Lat. N.), longue de 68
kilom. (Pl. VI, Fig. 2), a déposé sur loule celte étendue d’énormes
masses de limon, ei peul quelquefois inonder toule celle région,
qui, par conséquenl, esl à proprement parler le fond du fjord. En
juin 1885, lorsque les eaux étaient relativement, basses, elles
contenaient 1210 grammes de limon par mèlre cube.
Une autre rivière, qui a un cours de plusieurs milles, traverse
le lac de Tasersuak et se déverse dans le fjord de Maligiak, sous
66° 57’ Lat. N. Elle décrit aussi de nombreuses sinuosités, est
profondément encaissée dans la vasle lerrasse presque plane qui forme
le fond de la vallée (Pl. VI, Fig. 1), et est navigable dans tout son
cours jusqu’à Tasersuak, sauf en un endroit où un rapide oblige à
faire le porlage du baleau et des bagages à une certaine dislance
en amont de la chule. Cei endroit, appelé Itivnek, est depuis un
temps immémorial le rendez-vous de nombreux Grønlandais, qui y
séjournent une partie de l’été pour la pèche du saumon, qui y esl
très productive. Itivnek esl en outre le point de départ des
chasseurs de rennes, qui, avec leurs kajaks et leurs pirogues, pénètrent
plus avanl dans l’intérieur par la rivière ei les lacs.
Tandis que les rivières, dans les endroits ci-dessus mentionnés
ne déposent les matériaux qu’elles charrient que sur une seule
surface, on observe ailleurs que ces dépôts se sonl effectués à diverses
époques, en formant plusieurs I errasses situées à des hauteurs
différentes suivanl le niveau atteint par les eaux. Le long d’une pelile
rivière qui se jelte dans la baie de Maujuola (64° 44’ Lal. N.), M.
Jensen n’a mesuré pas moins de 6 terrasses distinctes dont la
hauteur au-dessus de la mer était respectivement de 6, 25, 56, 94,
104 et 129 mètres (voir p. 92).
Dans les vieux relais laissés par la mer le long de la côte
occidentale du Grønland, M.Jensen a trouvé des coquilles
subfossiles, à savoir: à Ikerasarsuk (66e 48’ Lal.), jusqu’à une
hauteur de 8 mètres (p. 49); dans l’île de iNepisat, à 1 mille de
l’embouchure de l’Evighedsfjord (65° 48’ Lat.), jusqu’à une hauleur de 5
mètres (p. 73); dans l’intérieur du Kangiafjord (65° 17’ Lat.), jusqu’à
une hauleur de 9—13 mètres (p. 82, note 2); à Kangiliartorfik
(64° 20’ Lal.) ei a Imanek (p. 85, nole 1). Les hauteurs observées,
là où ces subfossiles ont élé découverts, prouvent que, dans celte
partie, le pays s’est exhaussé après l’époque où la glace conlinenlale
s’étendait sur tout le littoral, car cela résulte clairement des formes
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