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ÉPOQUE DE L’INVASION DES B A R B A R E S .
Les souvenirs des siedes durant lesquels les Ro-
mains et les Germains se disputérent I’empire de I’Europe,
constituent un groupe å part. Tant cliez les peuples
classiques que chez les barbares, la dvilisation avait subi
de profonds changements, et les éléments re$us de ces
deux cotés furent refondus dans le Nord d’une maniere
nouvelle et particuliére. Toutefois, c’est seulement peu å
peu que la modification prend du relief, dans cette evo-
lution non interrompue, et de méme le mouvement se
prolonge sans limites distinctes jnsque dans la periode
suivante. On peut établir du IIP au Vc siede le groupe
de Tépoque de l’invasion des Barbares, sans que toute-
fois il remplisse le IIP siécle ou le Ve.
Lå ou cette nouvelle époqne est le plus marquante,
c’est en tout ce qui porte le cachet de gout et de style,
tandis que les objets simples restent, sans modifications,
ce qu’ils étaient dans Tépoque antérieure. On voit de-
venir alors d’un usage général beaucoup de choses dont
les traces sont vagues dans les trouvailles reportant h
Tépoque romaine. Les ustensiles anciennement importés,
solides et de bon style, furent remplacés par des pro-
duits inférieurs, et toute espéce de parure et d’articles
de pur luxe furent fournis au Nord par le commerce.
Le goiit des parures voyantes augmenta, et Tor servit
plus communément aux parures, bien que le plus souvent
on y employåt Targent, plus rarement le bronze, et
méme encore le fer par pure exception. Souvent Touvrier
amincissait le metal et son travail manquait de solidité.
Partout se montrent des ornements de peu de valeur et
d’un cachet barbare; il n’est pas rare de rencontrer
Targent en minces plaques et doré, des verres colorés et
des pierres non précieuses, taillées. Pour plusieurs caté-
gories d’objets on peut établir des differences déterminées
entre les types anciens et récents, sans que toutefois
Tensemble de Tépoque soit encore divisible en deux sec-
tions. Certaines différences locales sont perceptibles, sur-
tout en fait de produits céramiques; mais en somme
Tindustrie de cette époque a un cachet uniforme dans le
pays entier. Dans le reste de la Scandinavie on recon-
nait également les mémes traits essentiels, et pour beau-
coup de détails on peut suivre le fil å travers l’Alle-
magne, jusqu’aux provinces romaines, qui å cette époque
avaient une importance incontestable pour Tévolution en
Germanie, puis aussi dans le Nord.
La majorité des trouvailles danoises se répartit en
deux groupes auxquels se rattachent quelques objets de
nature spéciale. Les trouvailles funéraires contien-
nent essentiellement des parures, menus instruments et
autres articles d’équipement personnel, ainsi que des
ustensiles. Les trouvailles faites en tourbiéres consis-
tent surtout en armés, harnachements, outils et instru-
ments grands. Toutefois beaucoup d’objets figurent dans
les deux groupes de trouvailles, mais alors c’est de
maniére å étrc coimimns dans Tun des groupes et clair-
semés dans Tautre. Cette repartition établit également
å un certain degré une démarcation entre les objets
pour hommes et ceux pour femmes; car la piupart des
parures étaient portées par les femmes, de méme que les
armes appartenaient å Thonnne.
Fouilles funéraires
et diverses autres petites trouvailles.
On a plusieurs centaines de trouvailles funéraires
dont la grande majorité est de Tarchipel danois ou de
Bornholm. Nombre de ces trouvailles ont une impor-
tance spéciale gråce å leur abondance en parures de tout
genre, en objets de toutes sortes appartenant å la vie
de chaque jour, mais surtout en vases divers. On ren-
contre souvent un service plus ou moins complet d’us-
tensiles pour boire, peut-étre le vin. En Seeland Tinliu-
mation des cadavres était alors Tunique usage funébre,
et å Bornholm la crémation tombait de plus en plus en
désuétude sur la fin de Tépoque, tandis qu’en Fionie et
dans la péninsule jutlandaise on suivait cote å cote les
deux usages, toutefois de telle maniore que lå aussi
Tinhumation prenait de plus en plus le dessus. Partout
en Danemark on avait alors des cimetiéres communs,
en rase campagne. De temps a autre on enterrait pour-
tant dans des tumuli, dont toutefois la plupart avaient
été érigés å des époques antérieures.
Parures.
Colliers. 198. Faits d’un gros fil de bronze et
portant une rangée de pendeloques en forme de petits
seaux. Dans la trouvaille de Vimose figurent deux de
ces parures. Les pendeloques sans anneau de suspension
(198 a) se rencontrent dans les trouvailles de Thorsbjerg,
Vimose et Nydam, ainsi que dans quatre trouvailles
funéraires de Seeland et de Fionie. Elles sont de bronze,
d’argent ou de fer; une seule est d’or. Des pendeloques
identiques se trouvent en dehors du Nord dans TAlle-
magne* Septentrionale et Orientale. — 199. Quatre spé-
cimens en argent, provenant de sépultures bornholmiennes.
Un spccimen en or vient du Laaland. Des anneaux qui
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