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Nous avons représenté graphiquement ces chiffres dans
les planches XI et XII pour un grand nombre des stations
citées plus haut. Si nous longeons les côtes de l’ancien monde
(pl. XI) en nous dirigeant de Pitlekaïe vers l’ouest, nous
trouvons que la température de l’hiver est plus élevée à Pitlekaïe
qu’à Nijni Kolymsk, situé près de l’embouchure de la Kolyma,
et que dans cette dernière localité elle est plus haute qu’à
Oustiansk, aux bouches de la Jana, où la température de
l’hiver est plus basse que partout ailleurs sur les côtes de
l’océan Glacial pour lesquelles nous possédions des
observations. Ce point de la côte est aussi le plus rapproché du pôle
du froid de la Sibérie, qui, d’après les cartes isothermes, est
situé dans le voisinage de Yakoutsk aux bords de la Léna.
D’Oustiansk à l’ouest nous n’avons pas, à notre connaissance,
d’observations complètes pour les côtes septentrionales de la
Sibérie. La Nouvelle Zemble a déjà une température plus
douce en hiver qu’à Pitlekaïe, et celle-ci augmente ensuite
d’une manière continue vers l’ouest jusqu’aux côtes de la
Norvège, que baignent les eaux chaudes du Gulf-stream.
Pour ce qui est de l’amplitude, on sait qu’elle a son
maximum dans le voisinage du pôle du froid. Aussi la
température de l’été est-elle la plus haute à Oustiansk, où elle
atteint en Juillet à peu près la même valeur que sur les côtes
suédoises de la Baltique: là, on le sait, sur toute l’étendue de
Carlshamn à Haparanda, elle atteint pendant ce mois à peu
près la même moyenne, c’est-à-dire 15 à 16°. A partir
d’Ousti-ansk, la température de l’été diminue aussi bien à l’est qu’à
l’ouest le long des côtes de l’océan Glacial. Il n’y a
qu’Ar-khangel, d’une situation plus continentale au fond de la mer
Blanche, qui ait une température de Juillet un peu plus élevée.
Au printemps, la température est plus basse à Pitlekaïe
qu’en n’importe quel autre point des côtes septentrionales de
l’ancien monde pour lequel nous ayons des données. En
revanche, elle est relativement haute en automne.
Malheureusement les observations d’Août et Septembre nous font défaut;
mais la forme de la courbe permet d’admettre que la plus
haute température de l’année a lieu en Août, comme c’est le
cas pour Point Barrow de l’autre coté du détroit de Behring,
où, pendant deux années différentes, la température a un
maximum fortement accentué en Août (Pl. XII).
Immédiatement après la moitié de ce mois, on voit les
courbes d’Oustiansk, Nijni Kolymsk, Pitlekaïe et la Nouvelle
Zemble se couper presque au même point, et il semblerait
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