- Project Runeberg -  Samlade skrifter af Carl Gustaf af Leopold / Senare afdelningen, första delen, Bref 1774-1789 /
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(1911) [MARC] [MARC] [MARC] Author: Carl Gustaf af Leopold With: Knut Fredlund
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déplacée que d’accorder le nom ä des simples et communes
beautés, comme ä une belle expression, ä une pensée légere,
ä une peinture naive etc: Msr. Rollin l’a fait, et tout grand
homme qu’il est, j’ose dire qu’il a tort. Ce qu’il y a de
défectueux dans cette definition, ce n’est pas, que le sublime 5
ne soit pas toujours quelque pensée nouvelle, hardie, et bien
exprimée, comme prétende Msr Rollin; mais qu’une pensée
nouvelle, hardie, et bien exprimée n’est pas toujours une
sublimité. On ne trouve pas ici definitum, adceqvatum suce
definitioni ce qui est son defaut veritable. 10

J’ai cru observer, en attendant chez les poétes, aux
pen-sées qu’on apelle sublimes, qu’elles ont une proprieté qui les
distingue néttement de tous les autres. Cest qu’il y a la
de-dans un grand fond de raisonnement. Voilä pourquoi on les
voit si rarement méme chés les genies les plus brillants. Cest, 1»
comme je l’ai deja rémarqué, une chose trés difficile ä trouver,
qu’un raissonnement fort joint ä une belle imagination: ces
deux qualités ne se trouvent présque jamais ensemble; mais
quand elles se rencontrent et quand elles sont söutenues du
feux d’un naturel vive et sensible elles font des grands Poétes. 20
Revenons au Sublime; Le caracthere distinctive de cette sorte
de genie, est, dis-je, qu’on y entrevoit un grand fond de
raisonnement. Je vais m’expliquer sur ce sujet: Nos pensées
ordinaires ne me paraissent autre chose, que ces sentimens,
qui sans autre art logique, que la simples perception des 25
choses, ou peutétre la comparation de deux ou trois idées,
on tire de certaines situations, et qui se présentent d’abord
ä 1’Esprit. Ce n’est pas de méme avec les pensées sublimes.
Jamais la premier idée qui nait de la nature d’une chose
meritera le nom de Sublime. Ce n’est quand parcourant une 30
plus longue series demonstrationum que 1’Esprit atteint ä cette
perfection, et plus il est capable de ces sentimens qui ne

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