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non seulement dans la même rue, mais dans la même
maison, chez les habitants les plus dénués de ressources, qui,
n’ayant pas souvent des lits pour eux-mêmes, logent leurs
soldats aux greniers et aux caves, sans les moindres
fournitures. C’est précisément la même situation où je trouvai
la garnison de Gothembourg, il y a 7 ans, et où j’eus tant
de travaux et de chagrins pour y remédier. Les officiers
m’ont dit qu’ils perdent beaucoup de monde par
mortalité-Ils attribuent, avec grande apparence de raison, les
maladies de leurs soldats à la misère de leur logement, où ils
ne trouvent aucun soulagement aux moindres indispositions
qui leur arrivent, et comme les arrangements nécessaires
manquent ici pour les hôpitaux suffisants et bien réglés, un
soldat malade est bientôt un homme mort, à moins que sa
bonne constitution ne le sauve du trépas. — Voilà les
propos des officiers.
Toutes les troupes qui doivent arriver de Suède ont
heureusement passé la mer. Les dernières, c’est à dire les
100 cavaliers ’ du régiment du Liewen, arrivèrent hier en
bon état, s’entend pour la santé, car pour le reste, il s’en
faut beaucoup qu’ils puissent encore figurer comme
cavaliers; mais donnez de l’argent et cela sera bientôt fait. Le
ton de disette d’argent se trouve ici malicieusement répandu
par vederbörande, et comme il n’y a rien de si contraire
aux ressources de toute nature, nous sommes convenus de
soutenir hautement que l’argent ne manque point et que le
gouvernement en fournira en abondance, dès qu’on lui en
aura fait connaître l’emploi et le bon usage. Nous nous
sommes déjà aperçus de l’effet de ces propos avantageux, par
l’offre d’une bonne quantité de grains, qu’on est venu nous
faire pour le compte de la. couronne, que les préposés pour
former des magasins, recevront quand il leur plaira.
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