Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Une veille de Noël «au camp»
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UNE VEILLE DE NOËL « AU CAMP » l3l
Nous arrivons sur les bords du lac où nous
attend, sous un arbre aux riches frondaisons, un
vrai festin de Lucullus, rehaussé encore par toutes
sortes de friandises offertes par le rajah et servies
sur des plateaux spéciaux : fruits, amandes fraî-
ches, sucreries de formes et de coloris variés. Par-
tout une profusion de fleurs.
Après avoir faithonneur au repas, qui nous paraît
excellent, un certain nombre d’entre nous partent
pour la chasse. On met à l’eau les canots emportés
dans nos bagages et bientôt on entend une crépi-
tation incessante. L’un après l’autre, les canards
du beau lac succombent, sans se douter qu’ils
paient de leur vie les plaisirs des humains.
Non loin de notre campement, se dressent
d’énormes rochers, derrière lesquels on a relevé
des traces de léopard. Un des chasseurs, le major
Arbuthnot, me demande si je serais d’humeur à
l’accompagner pour voir de mes yeux, en cas de
chance favorable, s’il est réellement capable de
tirer un de ces fauves agiles et rusés. Une telle
question ne comporte qu’une réponse affirmative,
et nous voici partis, cette fois à dos de chameau,
avec une douzaine de shikaris (rabatteurs hin-
dous) et une chèvre qui servira d’appât pour le
léopard.
Au bout de trois quarts d’heure, nous arrivons
près des sinistres rochers. Désolés et nus, ils ont
quelque chose d’effrayant, pour celui qui sait que
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