Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Une veille de Noël «au camp»
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UNE VEILLE DE NOËL « AU CAMP » l33
deuxième coup atteint mortellement le fauve souple
et affamé. Il s’abat sans proférer un son. Le léopard
est à nous !
L’habile tireur est ravi! Il agite son casque colo-
nial en poussant un hourra, me serre vigoureuse-
ment la main et me dit : « Merci, vous m’avez porté
bonheur ; le léopard est à vous ! »
Nous descendons de notre arbre et courons au
fauve, étendu sur le sol; c’est une belle et grande
bête, mais effrayante dans sa beauté. Nous en
mesurons la longueur : 2 mètres entiers du
museau à l’extrémité de la queue. Les shikcu^is
l’emportent sur une civière improvisée jusqu’au
camp, où nous sommes attendus avec impatience.
Quel triomphe ! Ce n’est pas tous les jours qu’on
abat un léopard. Et une bête atteinte, mais non
mortellement, est particulièrement dangereuse,
car elle erre alors de tous côtés, et plus d’un chas-
seur téméraire a payé de sa vie une rencontre avec
un de ces animaux blessés.
Une plaie produite par ses griffes venimeuses
détermine toujours un empoisonnement du sang.
Quand le soleil est sur son déclin, nous prenons
le chemin du retour. Cette fois, je fais la route à
dos de chameau, à une allure vertigineuse. L’atmo-
sphère est d’une agréable fraîcheur. Le ciel se
teinte de couleurs merveilleuses et sans cesse
changeantes : rouge ardent, rose, jaune verdatre,
violet, toutes les nuances rivalisent de splendeur.
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